JOURNAL D'UN HOMME MARIE
Sexe et solitude dans la vie d'un homme marié. Le court métrage borderline de Kowalski… Ames puritaines s'abstenir !
Attention, âmes puritaines s'abstenir ! Voici le nouvel opus de Lech Kowalski. Comme à son habitude, le cinéaste n'y va pas par quatre chemins. Le pitch ? Trois séquences de la vie d'un homme marié : l'une dans un garage, où il bichonne une voiture de luxe d'un rouge flambant neuf, une passion qui le traque jusque dans ses rêves ; la deuxième ? Une séance sado-maso en compagnie d'une domina toute de cuir vêtue qui, après quelques coups de fouet et une sodomie au godemiché, cherche à mieux connaître son client. Et the last but not least : une scène où notre homme se masturbe dans un paysage enneigé. Un moment très cru de réalité en trois actes qui n'a rien d'une provocation gratuite. Bien au contraire. Certes, Diary of a Married Man nous jette sans ménagement nos tabous à la figure et s'évertue intentionnellement à choquer les esprits pudibonds. Mais derrière ce désir avoué de secouer les bonnes mœurs, se dessine une autre réalité : celle d'une Amérique où les individus sont accablés par la solitude, l'ennui et le travail. Où les plaisirs ne sont plus que fantasmes. Un monde où l'on caresse les voitures au milieu de la nuit, où l'on se réduit à l'esclavage sexuel pour échapper à une autre servitude, où l'on finit seul à se masturber dans une nature hostile et froide. Une dernière scène oscillant entre cocasserie et désespoir, où notre homme, d'un air gêné, s'effeuille et vient se caresser le sexe et éjaculer border cadre. Border line ? Sûrement. Mais tellement vivifiant. Barbara Levandangeur
PRIX
- Grand Prix du Jury du festival Doc en courts de Lyon
PLUS D'INFO
UKRAINE - POLOGNE : LA FRONTIÈRE DE LA SOLIDARITÉ
IL PUMMINALE - VINICIO CAPOSSELA
LA MALEDICTION DU GAZ DE SCHISTE
THE END OF THE WORLD BEGINS WITH ONE LIE
LOVE TO AMERICA - ELLIOTT MURPHY